
Troisième conférence mondiale sur l’enseignement supérieur : le CAMES veut contribuer à « réinventer l’enseignement supérieur pour un avenir durable » en Afrique
Dans cadre de la troisième conférence mondiale sur l’enseignement supérieur dont les travaux se sont déroulés du 18 au 20 mai 2022 à Barcelone, en Espagne, le CAMES représenté par le responsable du Centre d’information et de documentation, a pris part, aux travaux de l’Assemblée générale d’Obreal Global, à la rencontre des partenaires stratégiques de l’initiative pour l’Harmonisation de l’assurance qualité et de l’accréditation dans l’enseignement supérieur en Afrique (HAQAA), à un panel sur les Objectifs de développement durable (ODD). Au titre de la conférence proprement dite, le représentant de l’institution a délivré un message de soutien du Secrétaire Général par intérim pour la mise en œuvre de la convention régionale de l’UNESCO sur la reconnaissance des qualifications relatives à l’enseignement supérieur dans les États d’Afrique lors d’une table dédiée le 20 mai 2022.
Après la conférence mondiale en 1998 qui visait à apporter des réponses aux défis émergents par une transformation profonde des systèmes d’enseignement supérieur et de recherche, celle de 2009 a mis en évidence l’implication des parties prenantes dans la promotion de l’enseignement supérieur comme bien public et moteur dans l’édification d’une société pluriverselle et inclusive sur la base des progrès de la recherche, de l’innovation et de la créativité.
La conférence de Barcelone avait pour ambition d’être un espace mondial de dialogue pouvant contribuer à « réinventer l’enseignement supérieur pour un avenir durable ». S’inscrivant dans le paradigme de la révolution numérique caractérisée principalement par l’intelligence artificielle, l’émergence de la formation ouverte et à distance (FOAD) ainsi que l’avènement du big data, l’enseignement supérieur doit désormais intégrer pleinement la vision de l’agenda mondial.
L’Assemblée générale, la rencontre des partenaires stratégiques ainsi que le panel sur l’enseignement supérieur et les ODD ont été organisé respectivement les 17 et 18 mai par Obreal Global en marge de la conférence mondiale.
Les travaux de l’Assemblée générale ont insisté sur l’importance stratégique d’Obreal Global dans mise en réseau des acteurs et des partenaires dans le cadre d’une coopération globale, à l’échelle mondiale – Nord-Nord, Nord-Sud, Sud-Sud – afin de faire face aux défis globaux de l’enseignement supérieur et de la recherche. Cette organisation constitue un espace ainsi de dialogue politique pour la transformation qualitative des systèmes d’enseignement supérieur et de recherche aussi bien en Afrique, en Asie, en Amérique latine qu’en Europe.
La rencontre bimodale des partenaires stratégiques de l’initiative HAQAA 2 a enregistré la participation des représentants et représentantes :
- de l’Office allemand d’échanges universitaires (DAAD),
- du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES),
- de l’Inter University council for East Africa (IUCEA),
- du Réseau africain francophone des agences nationales d’assurance qualité (RAFANAQ)
- de l’Autorité nationale d’assurance qualité de l’enseignement supérieur et de la recherche (ANAQ-Sup),
- du Réseau africain d’assurance qualité (AfriQAN) de l’ANAQ-Sup,
- de l’Association des universités africaines (AUA)
- et de plusieurs autres partenaires.
OBREAL global en tant organe d’exécution de l’initiative HAQAA 2 a dressé le bilan du projet et remercié ses partenaires pour leurs différentes contributions à la réalisation de ses missions. Plusieurs activités sont en cours d’implémentation ; d’autres dont l’enquête sur la création de l’agence panafricaine d’assurance qualité et d’accréditation, l’organisation d’un atelier sur le système de transfert de crédits en Afrique, le Conseil consultatif ont été déjà programmées.
Les représentants des partenaires — CAMES, IUCEA, l’AUA, Universities Caribbean — invités au panel sur les ODD, ont rappelé le rôle central de l’éducation en général et de l’enseignement supérieur en particulier dans la réalisation des Objectifs de développement durable.
Dans son propos, le représentant du CAMES a mis en avant la contribution de l’organisation panafricaine au Groupe régional de coordination de l’ODD4 de concert avec l’UNESCO, d’autres organisations spécialisées des Nations unies et des institutions régionales partageant les mêmes ambitions. À ce titre, le CAMES assure le leadership de l’équipe responsable de l’enseignement supérieur.
La table ronde sur la Convention d’Addis-Abéba avait pour but de promouvoir une meilleure compréhension de la convention régionale, en explicitant les défis et les opportunités, la procédure de ratification par les États, le lien avec la convention mondiale sur la reconnaissance et l’équivalence des diplômes.
Ces deux conventions servent de tremplin au développement d’un capital humain de qualité, la mobilité régionale et internationale des ressources humaines. Pendant la rencontre à laquelle participaient les acteurs majeurs de l’enseignement supérieur en Afrique, le CAMES a plaidé pour une meilleure appropriation de la convention et de son adoption par les pays membres.